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Jeux méditerranéens 2022 : Louiza Abouriche nous parle de son exploit en Karaté !

Sur ses terres, l’Algérie a idéalement lancé ses Jeux méditerranéens grâce au Karaté. Les Locaux ont terrassé leurs adversaires et glané de nombreuses médailles dont quatre en or. Louiza Abouriche est l’un de ces champions algériens à avoir fait retentir l’hymne national au centre de conférence Mohamed-Ben Ahmed d’Oran. Dans un entretien accordé à Sport News Africa, l’athlète de 19 ans s’est confié sur son premier grand succès les séniors.  

De notre correspondant en Algérie

Louiza Abouriche, athlète algérienne médaillée d'or aux Jeux méditerranéens 2022

Sport News Africa : Pouvez-vous vous présenter pour nos lecteurs ?

Louiza Abouriche : Je m’appelle Abouriche Louisa. Je suis une karatéka algérienne du club de la JS Freha (Wilaya de Tizi-Ouzou, au centre de l’Algérie, ndlr). Je viens de remporter la médaille d’or des Jeux méditerranéens 2022 chez les moins de 55kg.

Je viens d’avoir mes 19 ans et c’est ma première année en sénior. J’ai récolté plusieurs titres chez les jeunes lors des dernières années. En junior, j’ai été championne d’Afrique, championne arabe juniors et plusieurs fois championne d’Algérie. Je viens de remporter mon premier titre national en séniors aussi pour ma première saison dans cette catégorie.

Comment vous êtes-vous préparée pour ces Jeux méditerranéens 2022 ?

Nous avons commencé notre préparation très tôt. Nous avons entamé le travail il y a une année et demi. Nous avons effectué plusieurs stages en Algérie puis à l’étranger. Nous nous sommes d’abord rendus en Egypte pour un premier regroupement, ensuite en Jordanie où nous avons côtoyé des Champions du monde, des athlètes très compétents. La préparation a été très chargée avec au final beaucoup de fatigue et de stresse mais Hamdoulah (louange à Dieu, ndlr) le travail a fini par payer. Et on espère d’autres succès à l’avenir.

« Un moment que je ne peux pas décrire »

Comment s’est déroulée la compétition pour vous ? Et qu’avez-vous ressenti après que l’arbitre de la finale vous ait désignée vainqueur contre l’Egyptienne Ahlam Youssef ?

J’ai eu des adversaires très coriaces lors des premiers tours. J’ai combattu face à la Croate Alessandra Hasani, une médaillée au Championnat du monde, lors de ma première confrontation puis j’ai dû affronter une ancienne championne d’Europe, l’Italienne Veronica Brunori. Lors des demi-finales, j’ai affronté la championne d’Europe en titre, la Kosovar Albulene Gervalla.

Enfin, j’ai affronté une adversaire plus que compétente en finale. L’Egyptienne Ahlam Youssef est la championne du monde 2021, elle est aussi championne d’Afrique 2022. C’est la numéro 1 mondial. Vu que c’est ma première année en seniors, j’étais très contente de pouvoir la battre. Comme je l’ai dit, c’était avant tout un travail tactique que j’ai mis en place avec l’entraineur égyptien et mon entraineur en club. J’ai été très concentrée tout au long du combat.

Quand l’arbitre a levé sa main de mon côté à la fin, c’est un moment que je ne peux pas décrire. Voir ma famille heureuse dans les gradins et tout le peuple algérien content d’entendre l’hymne national et voir une athlète locale sur la plus haute marche du podium. Ça fait vraiment plaisir ! C’est un bon commencement et j’espère que je pourrais faire mieux à l’avenir.

Le Karaté a ramené plusieurs médailles d’or à l’Algérie. Comment expliquez-vous cette grande performance ?

Ca fait plus d’une année qu’on a commencé à préparer les Jeux méditerranéens 2022. Nous avons travaillé dans le silence. On a fait plusieurs stages à l’abri des médias. C’était une préparation en vase clos. On savait ce qu’on voulait et nous nous sommes focalisés sur ça. Le peu de monde qui a suivi notre parcours se demandait si nous allions réussir (rires, ndlr). De notre côté, nous étions conscients de la tâche qui nous attendait. Hamdoulah, nous avons été prêts le jour J sur tous les plans. Les médailles sont là pour en témoigner.

Une équilibre à trouver entre études et Karaté

Le Karaté en Algérie n’est pas professionnel et il est difficile de vivre de ça. Vous êtes au début de votre carrière. Comment envisagez-vous l’avenir sur ce plan ?

Mondialement, le Karaté n’est malheureusement pas un sport professionnel. C’est une réalité. Il y a des primes mais ce n’est pas suffisant pour vivre. Ce n’est pas le lot du Karaté seulement. Il y a beaucoup de sports où l’athlète est obligé de travailler en parallèle. On ne peut pas laisser de côté nos études par exemple. Personnellement, je suis étudiante en première année en Mathématiques et Informatique à l’Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene d’Alger. Je me concentre sur mes études pour l’avenir pour le moment même si j’espère pouvoir faire de mon sport mon activité principale.

Dès fois, il faut sacrifier l’un des deux. Cette année, j’ai un peu sacrifié les études pour le sport. Ce fut le contraire l’année du Baccalauréat. Il y a une balance à faire tenir en équilibre. Un jour peut-être il faudra abandonner l’un pour l’autre mais je n’en suis pas encore là.

Après cette première année réussie chez les séniors, quels sont vos objectifs sur le plan sportif ?

Avec mes sacrifices en club et en sélection, j’ai pu décrocher cette médaille d’or aux Jeux méditerranéens 2022 d’Oran. Désormais, on va viser beaucoup plus haut. Il y a les Championnats du monde Espoirs qui arrivent, je n’ai que 19 ans et je peux y prendre part, puis il y aura les Jeux Islamiques. Mon but est de faire retentir l’hymne national aux Championnats du monde chez les séniors et monter sur la plus haute marche du podium.

Comment jugez-vous l’organisation de cette 19e édition des Jeux méditerranéens en Algérie ?

Louiza Abouriche : En tant qu’athlète, je n’ai pas eu le temps de tout voir surtout que notre sport se joue les premiers jours. Ce n’est pas parce que c’est mon pays que je vais dire ce qui suit mais nous n’avons manqué de rien. Nous avons tout à disposition au village méditerranéen. Les nombreuses personnes qui travaillent derrière la réussite de cet événement sont très accueillantes et cela avec l’ensemble des délégations. Au niveau de la compétition sportive, l’organisation était de haut niveau. Je suis contente que l’Algérie ait prouvé cette fois qu’elle peut organiser les Jeux méditerranéens. Je suis aussi contente du fait que cela ait plu aux athlètes des autres pays. On espère qu’on pourra organiser d’autres événements sportifs de haut niveau tel que les Championnats du monde de Karaté et pourquoi pas les Jeux Olympiques.

Touabi Juba Arris

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