Lansana Soumah est médaillé de bronze en powerlifting (haltérophilie) aux Championnat d'Afrique paralympiques 2022 et aux Jeux de la jeunesse paralympiques Corée du Sud 2022. Dans cet entretien avec Sport News Africa, l'athlète paralympique a fixé ses ambitions pour la suite de sa carrière.
De notre correspondant en Guinée,
Sport News Africa : Au mois d’octobre 2022, vous obteniez les deux premières médailles de bronze de votre carrière aux Championnats d'Afrique d’haltérophilie en Egypte. Comment avez-vous vécu cet évènement ?
Lansana Soumah : C’était un moment particulier. Jusque-là, je n'avais pas pris part à une compétition en Guinée. Me retrouver champion sur la scène internationale, c'est une immense fierté. Hisser haut les couleurs de son pays, je crois que c’est une fierté pour tout athlète. C'est un rêve que j'entretiens depuis que je pratique du sport et qui s’est réalisé ce jour. Et là, je suis parvenu à décrocher deux médailles de bronze. J’espère que ce n’est que le début d'une très belle histoire pour la suite de ma carrière d’athlète.
Malgré l'absence de compétitions pour les athlètes handisport, en moins de deux mois, vous êtes parvenu à obtenir trois médailles dont une en or sur la scène internationale. Quelles sont les objectifs que vous vous êtes fixé ?
Quand on prend part à des compétitions et qu'on obtient des médailles, on a forcément des ambitions. Et ces dernières sont revues à la hausse. Comme tout athlète, je rêve de prendre part à au moins une édition des Jeux paralympiques. Avec les Jeux paralympiques de Paris 2024 qui approchent à grands pas, mon souhait le plus ardent c'est d'y prendre part et pourquoi pas tenter d'obtenir une médaille. Je pense que c’est l’occasion rêvée. Ce qui serait historique pour la Guinée. J’essaie de mettre toutes les chances de mon côté pour y parvenir.
Pour être aux Jeux paralympiques, il faudra être très performant lors des compétitions et tournois qualificatifs. Dans quelles conditions préparez-vous ce rendez-vous ?
Ce n’est pas du tout facile. Tous les jours après l'école, le soir je m'entraîne au centre d’entraînement même si ce n’est pas évident. Le terrain n'est pas propice à la pratique du tir à l'arc. Ce qui endommage nos équipements. Pour ce qui est de l'haltérophilie, on n’a pas les outils adaptés même si au niveau de la fédération, les responsables essaient tant bien que mal à nous mettre dans de bonnes conditions. On essaie de faire avec en attendant qu’on ait des équipements adaptés. Mais pour l’heure, je me consacre au travail parce que seul cela me permettra d’atteindre mes objectifs.
Mamadou Gongorè DIALLO