Après une Coupe d’Afrique des nations catastrophique, les Fennecs veulent renaître, ce vendredi 25 mars 2022 au Stade Japoma, pour la manche aller des barrages de la Coupe du monde 2022.
De notre correspondant en Algérie
Vaincre dans cette enceinte sportive située à 20 kilomètres du centre urbain de Douala serait tout un symbole pour les champions d’Afrique 2019.
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C’est à Japoma que les coéquipiers de Riyad Mahrez se sont inclinés pour la première fois après 35 matchs sans défaite face à la modeste équipe de la Guinée Equatoriale (0-1) lors de la deuxième journée de la CAN.
Durant les trois rencontres de la phase de groupes, toutes jouées au stade de Japoma, les Verts n’ont remporté aucune victoire. Pire encore, l’armada offensive de Djamel Belmadi n’a pas réussi à inscrire le moindre but. La seule réalisation de l’équipe est l’œuvre du milieu de terrain Sofiane Bendebka.
Consciente que le traumatisme peut être profond chez les Fennecs, la Fédération Camerounaise de Football a décidé sciemment d’opter pour ce stade considérant que ce choix donnera un avantage aux Lions Indomptables. Ces derniers pouvaient aussi accueillir El Khedra au stade d’Olembé où s’est jouée la finale de la Coupe d’Afrique des Nations.
Cet échec n’a pas été facile à digérer en Algérie. Recommencer à gagner dans ce stade de la banlieue de Douala pourrait permettre aux Fennecs de fermer cette courte boucle. C’est en tout cas de cette manière que Djamel Belmadi et ses hommes préparent ce grand rendez-vous contre le Cameroun.
« On a beaucoup perdu dans ce stade-là. C’est là où on veut renaître, a annoncé le sélectionneur algérien en conférence de presse d’avant-match. On ne cherche plus de situations défavorables. Tout simplement, il faut se qualifier, sans ne se soucier ni du terrain ni de l'arbitre […] Il y a de l'enthousiasme et de l'envie de se qualifier. »
A l'arrivée à Malobo, @Mahrez22 "On s'en fout de Japoma, l'essentiel est d'être prêt" #CMRALG pic.twitter.com/xQh65cxHrL
— DZfoot (@DZfoot) March 22, 2022
Revanchards, les Guerriers du Désert n’ont pas peur du théâtre de Japoma. Bien au contraire à en croire les propos du capitaine de l’équipe. « On s’en fout de Japoma, le plus important c’est qu’on soit bien de notre côté », a lâché Riyad Mahrez, l'attaquant des Verts, trois jours seulement avant la manche aller à Douala.
La seule réelle interrogation côté algérien reste l’état de la pelouse du complexe multisports de Japoma. Très affectés par les conditions climatiques, les Verts ont aussi souffert du mauvais état du billard de Douala durant la dernière CAN.
Quoi de mieux pour illustrer les inquiétudes des supporters algériens que cette vidéo publiée par un journaliste algérien où l’on voit ce dernier donner des nouvelles de la pelouse à l’intérieur même de l’enceinte sportive avant de se faire sortir par les locaux pour absence d’autorisation.
De leur côté, les Camerounais restent muets au sujet de cette domiciliation de la rencontre au Stade Japoma. Seul Joseph Antoine Bell, l’ancien gardien de but du Cameroun, s’est prononcé sur le sujet dans une interview accordée au quotidien sportif algérien Compétition.
« Il faut que nos amis algériens sachent que le Cameroun a reçu la Côte d’Ivoire au Stade Japoma pour le dernier match de la phase de groupes (éliminatoires Mondial 2022, ndlr), a-t-il confié. Si les Algériens ne se sentent pas bien à Japoma, pourquoi se poser des questions quand on sait que vous avez de grands stades à Alger et à Oran. Pourquoi, nous les Camerounais, on ne conteste pas la domiciliation du match retour à Blida ? »
Ce vendredi 25 mars à 18h00 au Stade Japoma de Douala, les Verts auront rendez-vous avec l’histoire. En cas de bon résultat, l’Algérie pourra continuer de rêver à de futurs exploits en Coupe du monde. Dans le cas contraire, une belle page du football algérien se fermera définitivement.
