Star du ballon rond féminin africain, Ajara Njoya brille avec la sélection camerounaise et sous les couleurs de l'Inter Milan. Mais en dehors des terrains, l'attaquante s'illustre également par son implication dans le milieu associatif via sa fondation. Pour Sport News Africa, elle détaille les raisons de cet engagement.
Ajara Njoya : Avant même d'être sollicitée par le HCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, ndlr), je m'engage personnellement à travers mon association pour soutenir les personnes dans le besoin. Je suis issue d'une famille pauvre et pour moi, tendre la main aux personnes qui nécessitent une aide est quelque chose de primordial. Quitte à partager, je préfère le faire avec des personnes réellement en situation de besoin, comme quand je suis allée dans le Nord, dans un camp de réfugiés avec le HCR. Ils m'ont sollicitée pour les accompagner dans le cadre de la semaine des réfugiés. Nous avons mis en place une série de campagnes qui m'ont permis de constater la précarité à laquelle les gens étaient confrontés. Voir des populations déplacées d'un pays à un autre, dans des conditions de vie difficiles n'est pas chose facile. J'ai été très touchée par cette situation et compte même y retourner, à mon propre compte cette fois, pour leur apporter de l'aide.
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Ajara Njoya : Avec mon équipe, nous avons pris en charge les frais de scolarité de dix élèves, cinq anglophones et cinq francophones. Depuis trois ans, je m'occupe de leur scolarisation et cela se passe bien. La scolarisation des filles est une cause importante pour moi. Grâce à mon association, nous faisons des dons pour les prisons et dans les hôpitaux pour aider les plus démunis.
Ajara Njoya : J'utilise Facebook et Instagram pour partager des histoires inspirantes, des expériences et des étapes importantes de mon engagement dans des initiatives sociales. En montrant l'impact de ces initiatives, je cherche à sensibiliser et à inspirer d'autres personnes à rejoindre la cause. Pour moi, il est impératif de communiquer positivement sur les réseaux sociaux. On sait tous qu'il peut y avoir du mauvais sur les réseaux, mais à mon niveau je suis bien encadrée avec une très bonne équipe qui sait quand il faut que nous activions mes réseaux. Je n'utilise mes pages qu'en faveur des causes que je défends et mon engagement dans le social.
Ajara Njoya : La portée des plateformes Meta contribue à amplifier la visibilité de mes messages, garantissant que mes actions sociales et mon engagement envers les associations sont vus par un public plus large. Avec ma fondation nous avions pas mal de projets, mais nous avons été ralentis par des contraintes administratives. Nous sommes en train de régler quelques formalités avant de continuer nos campagnes dans lesquelles nous sommes engagés. Une fois le côté administratif réglé, nous pourrons détailler le planning des actions à venir. Pour ce qui est du fonctionnement, à chaque fois que j'ai un contrat avec un partenaire, j'essaye de faire en sorte qu'il m'accompagne dans mes actions sociales. Il y a quelques mois par exemple, j'étais dans le Nord du Cameroun, et avec une société pour laquelle je devais faire une campagne pour des lunettes, nous avons convenu de faire des dons de lunettes à des mères de familles. Ce sont des femmes souvent dans la difficulté, qui ont beaucoup de charges sur les épaules, à commencer par la gestion de la scolarité des enfants.
Ajara Njoya : Meta m'a fourni une plateforme globale pour atteindre et engager un public diversifié, transcendant les frontières géographiques et me mettant en contact avec des personnes qui partagent des valeurs et des passions similaires. Leurs équipes m'accompagnent et mettent en avant ce que nous faisons. Elles font la promotion de nos actions, ce qui nous donne davantage de visibilité.
Ajara Njoya : Sincèrement j'étais très contente qu'il y ait autant de pays africains qualifiés parce que c'est une première pour l'Afrique. D'habitude il n'y a qu'une ou deux équipes qui passent les poules. Cela veut dire qu'il y a donc un travail qui a été abattu. Je souhaite que les équipes africaines continuent d'évoluer, avec par exemple la Ligue des champions féminine africaine qui est organisée chaque année. Il y a eu beaucoup d'évolution et cela porte ses fruits. Je suis sûre que certaines équipes européennes étaient surprises d'être battues par des nations africaines. Il faut désormais faire en sorte que ces surprises n'en soient plus et deviennent quelque chose de normal. Il faut que les adversaires des équipes africaines les prennent au sérieux et ne pensent plus qu'elles auront match gagné.
Ajara Njoya : Je pense à la CAN Féminine et aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Ce sont les deux principales compétitions que nous avons en vue avec le Cameroun et auxquelles nous nous devons de participer.