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Algérie, Cameroun, Samuel Eto'o : Hugo Broos sans filtre

Sélectionneur de l’Afrique du Sud et récent médaillé de bronze à la CAN 2023, Hugo Broos était l’invité de l’émission Talents d’Afrique sur Canal+ Afrique, lundi soir. Le technicien belge de 72 ans a partagé un témoignage sans filtre sur ses expériences sur le continent, notamment en Algérie, qu’il qualifie de « plus grande erreur » de sa carrière, et au Cameroun, où il a soulevé la CAN en 2017 avec les Lions Indomptables et qui est désormais sous les ordres de son compatriote Marc Brys.

« J'ai eu beaucoup de problèmes en Algérie »

L’ancien coach de la JS Kabylie (2014) et du NA Hussein Dey (2015) ne garde aucun souvenir agréable de son passage en Algérie. Avec une sincérité brutale, Broos n’a pas mâché ses mots. « L'Algérie, c'était différent. Pour moi, je pense que c'était la plus grande erreur que j'ai commise dans ma vie, d'aller en Algérie. Ce n'est pas du tout une bonne mentalité, j'ai eu beaucoup de problèmes. J'ai été dans deux clubs, une fois 4 mois, l'autre fois 3 mois... Ça a été une mauvaise expérience », a-t-il déclaré.

Broos faisait notamment référence à son passage à la JS Kabylie, où il a quitté le club prématurément après un conflit avec le président Mohand Chérif Hannachi. Ce dernier aurait tenté d’imposer ses choix dans la composition de l’équipe, une ingérence inacceptable pour l’entraîneur belge.

Cameroun : une victoire historique, mais une réalité inchangée

En revanche, Hugo Broos a connu des moments de gloire au Cameroun, où il a mené les Lions Indomptables à la victoire lors de la CAN 2017. Toutefois, en évoquant la situation actuelle de son compatriote Marc Brys, nouvel entraîneur du Cameroun, il n’a pas caché son scepticisme quant aux conditions de travail dans le pays.

Lire aussi : Cameroun - Hugo Broos : « Ce n’est pas un bon début pour Brys »

« J’ai suivi les premiers pas de Marc Brys à la tête de la sélection du Cameroun. Je ne suis pas surpris de ce qui s’est passé avec lui (ses passes d'armes avec Samuel Eto'o, ndlr) . Tout le monde connaît Eto’o. C’est le président de la Fédération. Il n’a pas pu choisir son entraîneur. Alors vous avez un problème. Comme il n’a pas pu choisir son entraîneur, vous pouvez être certain qu’au moment où les résultats ne seront pas ce qu’il attend, ça sera fini pour l’entraîneur », a-t-il analysé en guise d'avertissement pour Brys.

La pression sur Marc Brys

Malgré une qualification pour la CAN 2025 et des performances encourageantes, Hugo Broos prévient que l’avenir de Marc Brys reste incertain. « C’est un très bon entraîneur. Il a fait de très bons résultats. Mais il sera en difficulté quand les résultats ne vont pas suivre », a-t-il ajouté. Le sélectionneur du Cameroun est prévenu.

CHAN, CAN et Mondial : une année de défis et enjeux pour le Burkina Faso

À l'orée de cette nouvelle année, la participation des Étalons locaux du Burkina Faso au 8è Championnat d'Afrique des nations (CHAN 2024) qui aura lieu du 1er au 28 février 2025 au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda, se présente comme le premier gros défi pour le football burkinabè puisque, les premières participations n'ont pas donné les résultats espérés.

En 2014 en Afrique du Sud, les Étalons locaux ont été éliminés au premier. En 2018 au Maroc, malgré les grandes ambitions, ils ont été éliminés au premier tour. En 2020 au Cameroun, l'équipe dirigée par Seydou Zerbo dit Krol, a fait un pas en battant le Zimbabwe 3-1 en match de poules. Mais les Étalons locaux du Burkina Faso, reviendront vite au pays après une défaite face au Mali et un match nul contre le pays organisateur, le Cameroun.

Pour cette 4è participation à une phase finale du CHAN, le Burkina Faso veut faire mieux après sa brillante qualification face à la Côte d'Ivoire, le 28 décembre dernier au stade du 26 mars de Bamako au Mali. Pour ce faire, les Étalons locaux séjournent depuis le 30 décembre 2024 à Zanzibar en Tanzanie pour le tournoi Meeting of Basga. Une compétition qui permettra aux hommes de Issa Balboné de mettre en jambe avant le début du CHAN 2024.

Après le CHAN 2024, la 35è édition de la Coupe d'Afrique des nations, CAN 2025, prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc, est le deuxième gros défi qui attend les Étalons seniors du Burkina Faso après le fiasco de la dernière édition en Côte d'Ivoire. Le Burkina Faso souhaite faire mieux pour un public sportif qui est toujours dans l'expectative pour le plus beau trophée continental.

En treize participations à la Coupe d’Afrique des nations, les Étalons du Burkina Faso ont atteint quatre fois le dernier carré. En 1998, ils occupent la 4ème place après avoir perdu aux tirs au but face à la RD Congo (après un match nul 4-4) lors de la petite finale. L'un des plus gros exploits du football burkinabè puisqu'en 1998, le Burkina Faso n'avait pas d'équipe. À part, Kassoum Ouédraogo alias Zico qui évoluait à l'époque au VfL Osnabrück en Allemagne comme professionnel, presque tout le reste de l'effectif était composé des joueurs du championnat national.

En 2013 en Afrique du Sud, les Étalons terminent finalistes. Sensation du tournoi, ils ont été battus (1-0) par le Nigeria. En 2017 au Gabon, moqués par certains analystes, les Étalons du Burkina Faso vont prendre la 3ème place contre toute attente au détriment du Ghana. Pour la CAN 2021 au Cameroun, le Burkina Faso va terminer 4ème de la compétition après un match de classement renversant face au pays organisateur.

Jonathan Pitroipa, meilleur joueur de la CAN 2013.
Jonathan Pitroipa, meilleur joueur de la CAN 2013.

En attendant, la première étoile des Étalons du Burkina en Coupe d'Afrique des nations, les supporters du Faso et partout dans le monde ont envie d’avoir une bonne nouvelle venant des Étalons pour une première participation historique à la Coupe du monde de la FIFA. Les qualifications du Mondial 2026 restent le troisième gros défi pour le football burkinabè en 2025. Ces dernières qualifications tournent souvent au cauchemar pour les supporters.

Cameroun : les 5 sportifs qui vont faire 2025

Francis Ngannou : le titan entre deux mondes

Francis Ngannou, ancien champion de l’UFC, continue d'impressionner par sa polyvalence et sa détermination. Après avoir écrit une page d’histoire dans le MMA, il s’est lancé avec succès dans la boxe anglaise en affrontant Tyson Fury en octobre 2023. Bien qu'il n'ait pas vaincu le champion des poids lourds de la WBC, Ngannou a prouvé qu'il pouvait rivaliser dans un sport où il était encore novice. Cette expérience a renforcé son statut de combattant d'élite et lui a ouvert les portes de nouveaux défis.

En 2025, Ngannou jonglera entre MMA et boxe, prévoyant de briller dans les deux disciplines. Il s'apprête à effectuer son retour au MMA au sein de l'organisation PFL tout en affirmant qu'il n'en a pas fini avec la boxe. « Je n'ai jamais quitté le MMA », a-t-il déclaré à l'AFP. En parallèle, il assure qu'il ne compte pas abandonner la boxe. « Je n'en ai pas fini avec la boxe, je compte y retourner si possible en 2025 », a indiqué le Camerounais. Avec sa force et son éthique de travail, Francis Ngannou reste un modèle d’inspiration et l’un des sportifs camerounais les plus influents.

Emmanuel Eseme : la foudre du sprint

Emmanuel Eseme, spécialiste des épreuves du 100 m et du 200 m, est l’un des athlètes camerounais les plus prometteurs de sa génération. Après avoir battu le record national du 100 m en 2023 (9 s 96), il a poursuivi sur sa lancée en 2024 lors des Jeux Olympiques de Paris. Bien qu'il n'ait pas accédé au podium, il a franchi les tours de qualification, prouvant qu'il peut rivaliser avec les meilleurs sprinteurs mondiaux.

En 2025, Eseme vise des performances encore plus éclatantes, notamment aux Championnats du monde d’athlétisme. Ses exploits, comme sa victoire au 100 m des Jeux Africains à Accra en 2024, font de lui un ambassadeur incontournable du sport camerounais. Avec sa vitesse, il incarne la promesse d'un avenir radieux pour l'athlétisme du pays.

Yves Missi : l'étoile montante de la NBA

Le jeune pivot camerounais Yves Missi fait des débuts remarqués en NBA avec les New Orleans Pelicans. Drafté en 2024, il s'est rapidement imposé comme un joueur clé de son équipe. En décembre 2024, il a été élu Rookie du mois dans la Conférence Ouest, une distinction réservée aux plus brillants talents. Avec des moyennes de 11,2 points, 10 rebonds et 1,6 contre par match, il s’affirme comme un défenseur redoutable et un atout essentiel pour les Pelicans.

En 2025, Missi entend continuer sur sa lancée et rêver d’intégrer la All-Rookie Team. Son travail acharné et sa progression rapide témoignent de son potentiel à devenir l’un des meilleurs pivots de la ligue. Avec sa présence imposante et son énergie, Yves Missi représente une nouvelle ère pour le basketball camerounais.

Bryan Mbeumo : le joyau de Brentford

Bryan Mbeumo, attaquant vedette de Brentford, s’impose comme l’un des joueurs les plus influents de son équipe en Premier League. Auteur de 13 buts et 3 passes décisives en championnat cette saison, il a été décisif lors de plusieurs rencontres, notamment en marquant un doublé et en offrant une passe décisive contre Southampton samedi. Sa régularité et son flair offensif en font une valeur sûre.

Avec des objectifs clairs pour 2025, Mbeumo vise à élever encore son niveau et à devenir l’un des attaquants les plus respectés de la Premier League. En sélection nationale, il pourrait également jouer un rôle clé lors de la Coupe d'Afrique des Nations 2025 et les éliminatoires du Mondial 2026. Bryan Mbeumo est sans conteste un ambassadeur de choix pour le football camerounais.

Clovis Kamzong : le roi du cyclisme camerounais

Clovis Kamzong, figure emblématique du cyclisme camerounais, a consolidé son statut en remportant le Tour cycliste international du Cameroun l'année dernière. Bien qu’il ait manqué de peu la victoire lors du Grand Prix Chantal Biya 2024 face au Belge Van Dyck Wesley, Kamzong reste une force dominante dans son sport.

En 2025, il ambitionne de régner à nouveau sur le cyclisme national et de briller sur la scène internationale. Avec sa détermination et son expérience, Kamzong représente l’espoir et la fierté d’une discipline souvent marginalisée. Il incarne le courage et la persévérance des sportifs camerounais.

Arthur Wandji

 

SNA off-season : Mahamadou Nagida, le puissant arrière gauche

Né le 25 juin 2005 à Douala, Mahamadou Nagida est un pur produit des Brasseries du Cameroun. Il a rejoint le Stade Rennais en août 2023 et a gravi tous les échelons jusqu'en équipe première. Cette saison, il est auteur de 9 matchs toutes compétitions confondues avec les Pros.

Débuts professionnels fin 2023 au Stade Rennais

Mahamadou Nagida

Retenu pour la première fois dans le groupe rennais le 22 octobre 2023, Mahamadou Nagida  a attendu le 30 novembre pour disputer ses premières minutes avec Rennes. C'était face au Maccabi Haifa à Budapest lors de la 5e journée de la phase de groupes de Ligue Europa. La pépite camerounaise entre en jeu à la 62e minute en remplacement de d'Adrien Truffert.

Lire aussi : Rennes : les débuts de la promesse camerounaise Mahamadou Nagida

Une saison 2024/25 avec plus de temps de jeu

Mahamadou Nagida

Avant cette saison, Mahamadou Nagida n'a joué que 8 matchs au total. Mais lors de cet exercice, le natif de Douala en est déjà à 9 apparitions toutes compétitions confondues, soit 331 minutes de jeu. Ses qualités ont impressionné Jorge Sampaoli, le nouvel entraîneur du club breton. De la 12e à la 15e journée, le jeune latéral gauche a enchaîné 4 titularisations dont un match joué dans son intégralité.

En Ligue 1, il a disputé 8 rencontres. Selon Whoscored, le Camerounais a réalisé 85,8% de passes réussies, 0,5 duel aérien gagné, 0,8 tacle, une interception en moyenne par match. Il est noté à 6,48 par le site spécialisé.

Mahamadou Nagida, un profil à la "Maxwell"

Mahamadou Nagida

Agé de 18 ans, Mahamadou Nagida dispose d'une grosse marge de progression. Le natif de Douala a toutes les qualités pour réussir comme arrière gauche au haut niveau. Il a le même profil que l'ex joueur brésilien du PSG, Maxwell.

Ancien directeur sportif du Stade Rennais, Florian Maurice a fait les éloges de Nagida. Un joueur qu'il a suivi de près depuis ses débuts avec la réserve jusqu'en équipe première.

« Athlétiquement, c’est très intéressant, il peut animer un couloir et il a une grande maîtrise technique, avec une qualité de centre extraordinaire, beaucoup de sang-froid et de calme. C’est frais, enthousiaste, généreux… Avec la réserve, il avait montré déjà des capacités incroyables, il était prêt pour passer avec les pros à l’entraînement. Il montre des signes très intéressants, mais il faut être vigilant, car sont des garçons qui arrivent de très loin. Il faut aller doucement.», avait-il déclaré.

SNA off-season : Christopher Wooh, le « Clément Lenglet » camerounais

Christopher Wooh est né le 18 septembre 2001 à Louvres en France. Après avoir débuté sa formation à Chantilly, il l'a terminée à l'AS Nancy-Lorraine. Depuis le 1er septembre 2022, l'international camerounais évolue sous les couleurs du Stade Rennais. Cette saison, il compte 12 apparitions en Ligue 1, soit 877 minutes de jeu.

Débuts professionnels à l'AS Nancy-Lorraine

Christopher Wooh

Formé à l'AS Nancy-Lorraine, Wooh est passé par les U19 et l'équipe réserve avant d'être promu chez les Pros. Il fait ses premiers pas en Ligue 2 face à l'USL Dunkerque le 13 février 2021. En fin de saison, le défenseur central camerounais marquait ses deux premiers buts en carrière professionnelle contre Amiens lors de la dernière journée de Ligue 2 le 15 mai 2021. C'est le début d'un grand parcours pour le natif de Louvres.

Une ascension fulgurante

Christopher Wooh

Christopher Wooh a rapidement sauté les étapes. Après une belle deuxième moitié de saison avec son club formateur, le Camerounais avait plusieurs prétendants au mercato estival. Francfort, le Bayer Leverkusen, l'Olympique de Marseille, le Stade Rennais ou encore le RC Lens se sont manifestés pour l'enrôler. Au finish, le joueur de 23 ans a opté pour les Sang et Or.

En juillet 2021, il signe gratuitement au RC Lens, étant arrivé en fin de contrat stagiaire à l'AS Nancy-Lorraine. Après une saison passée dans le club Nordiste avec un temps de jeu moindre (17 matchs), Wooh a décidé de partir en fin de saison. Dans les dernières heures du mercato estival de 2022, il s'est engagé en faveur du Stade Rennais. Il a raconté ce transfert chez les Bretons.

Lire aussi : Rennes : Christopher Wooh décline une offre de Burnley

« Le mercato fermait à 23 h, j’ai signé mon contrat qui a été validé par la Ligue de football professionnel à 22 h 50, un truc comme ça. Il y avait un petit problème avec Loïc (Badé) à Nottingham Forest pour une histoire de certificat médical. Ça s’est fait sur le fil. Mais ça commençait un peu à bouger les derniers jours. J’avais émis le souhait de partir de Lens pour avoir un peu plus de temps de jeu. Beaucoup de clubs se sont renseignés pour un prêt, mais le Racing n’était pas forcément d’accord pour que je parte en prêt. Évidemment, c’est stressant. On est entre deux chaises, c’est compliqué d’être concentré avec le club avec lequel on est lié, en même temps avoir le souhait de partir. Il faut rester professionnel dans ces moments-là, ça fait partie de la vie d’un joueur, il faut s’adapter. », a-t-il déclaré à Ouest-France.

Le natif de Louvres a entamé sa 3e saison à Rennes. Malgré les difficultés sportives de son club, il arrive à tenir bon à son poste. Il a fait 12 apparitions en Ligue 1 avant la pause hivernale. Pour l'exercice 2024/25, il réalise 2,5 duels aériens gagnés, 89,1 de passes réussies, 0,5 tir par match, un tacle, 1,3 interception, 0,5 contre en moyenne par match, selon les données de Whoscored.

Le 9 juin 2022, auréolé de ses belles prestations en club, Christopher Wooh a été convoqué pour la première fois en équipe nationale du Cameroun. Il compte 19 sélections pour 2 buts. Dans une interview accordée à RFI, le défenseur de 23 ans a justifié son choix des Lions Indomptables.

Lire aussi : « Le grand Cameroun va revenir », annonce Christopher Wooh

« Depuis tout petit, je voyais mes parents regarder tous les matchs du Cameroun et j'ai toujours eu une attention particulière quand le Cameroun jouait, et la France aussi. Mais c'est vrai que lors des matchs du Cameroun, j'avais toujours cette excitation de vouloir qu'ils gagnent. Et je me suis toujours dit, avec mon père, que si un jour j'avais le choix, j'allais choisir le Cameroun. Donc dès que l'occasion s'est présentée, surtout quand le président Samuel Eto'o s'est déplacé chez moi pour me solliciter, je n'ai pas hésité. J’ai directement dit oui et je ne le regrette pas. », a-t-il fait savoir.

Clément Lenglet, l'idole de Christopher Wooh

Christopher Wooh

Christopher Wooh ne l'a jamais caché. Son idole, c'est l'international français Clément Lenglet. Ce dernier est actuellement prêté à l'Atlético Madrid par le FC Barcelone. L'international camerounais essaie de tout donner pour marcher sur ses traces. Dans les colonnes de RFI, il dévoile la raison pour laquelle il a choisi Lenglet comme modèle.

« Déjà, on se ressemble par rapport à notre parcours parce qu'on a évolué dans le même club de Chantilly. Et ensuite, on a été formé à l’AS Nancy. Et ce que j'aime chez lui, c'est sa qualité technique. Je pense que j'ai à progresser là-dessus, sur ses contrôles et ses passes qui cassent les lignes. Il est très performant à ce niveau. Ensuite, j’admire sa carrière. Il a quand même joué au Barça, il a joué en équipe de France et maintenant, il est à l’Atlético. Donc c'est un exemple à suivre. À mon poste, j’admire également Rudiger du Real Madrid pour sa mentalité et sa volonté de toujours vouloir « manger » son adversaire. Mais aujourd’hui, pour moi, le meilleur défenseur actuel au monde, c’est William Saliba (Arsenal). Dans sa sérénité, dans sa concentration et surtout dans sa faculté à répéter les bons matchs. », a-t-il déclaré.

Véritable menace sur les coups de pied arrêtés offensifs, à l'aise sur les passes courtes dans un espace de jeu assez réduit, excellent sur ses interventions, Christopher Wooh a tout pour devenir un très grand défenseur. Il a toutes les qualités. A lui de continuer en travaillant et surtout s'inscrivant dans la régularité. C'est seule la constance dans les performances qui fait basculer un joueur dans une autre dimension au très haut niveau.

Yves Missi, le Camerounais qui fait son trou en NBA

L’Afrique tient sa nouvelle pépite en NBA. Il s’agit d’Yves Missi. ́Le pivot camerounais réalise des premiers pas très convaincants avec New Orleans. Déjà, lors de son premier match en NBA, le colosse de 2m10 avait fait sensation dans la nuit du 23 au 24 octobre 2024. En 23 minutes, il aura inscrit 12 points, 7 rebonds, 3 blocks et mis 5 tirs sur 8. Les observateurs y ont alors vu les prémices d’un talent à surveiller de près.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Yves Missi confirme tout le bien que l’on pensait de lui. Son meilleur match, il l’a réussi le 2 décembre dernier à Atlanta avec 23 points et 12 rebonds. La nuit dernière, il a également été impressionnant avec 18 points et 14 rebonds, alors qu’il avait en face de lui un certain Victor Wembanyama. La moyenne du Camerounais de 20 ans est d’ailleurs impressionnante pour un pivot qui débute en NBA : 25 matchs pour l’instant, 9,3 points, 8,2 rebonds par rencontre en moyennes. Si les choses évoluent comme ça, il pourrait très bien faire partie du débat pour être rookie de l’année.

Bien parti pour figurer dans le classement des rookies

Yves Missi a toutes les caractéristiques pour réussir en NBA. Joueur ultra moderne, le pivot jouit non seulement de la puissance, mais aussi d’une palette technique qui lui permet de finir les actions soit au shoot, ou en pénétration. Des atouts incontournables. « Je dirais que je suis un pivot qui peut défendre presque tous les postes, de 1 à 5. Je suis assez « élite » en défense. Je suis un bon contreur aussi. Offensivement, je pense que j’ai des bonnes mains. Je suis capable de finir près du cercle, en allant notamment chercher des alley-oops. Et puis, je peux aussi lire le jeu et utiliser ma qualité de passe pour trouver mes coéquipiers », confiait-il récemment.

Celui qui a été drafté en 21ème position a, en outre, des ambitions à revendre, mais préfère les garder pour lui. Néanmoins, il a des objectifs pour sa saison de rookie : « Gagner le plus de matchs possible, avant tout, et essayer de se qualifier pour les playoffs. Et puis une fois qu’on est en playoffs, le but évidemment c’est de gagner le championnat ».

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Fécafoot : de nouveaux textes taillés sur mesure pour Samuel Eto’o

La Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a adopté, lors de son Assemblée générale du 16 novembre 2024 à Mbankomo, de nouveaux statuts marqués par des changements significatifs. Cette révision des textes, la quatrième depuis l'arrivée de Samuel Eto'o à la présidence de l’instance en décembre 2021, alimentent les débats sur la transparence et la conformité aux standards internationaux. Certains y voient une préparation stratégique pour un second mandat, voire une consolidation du pouvoir.

Allongement des mandats présidentiels

Parmi les modifications les plus discutées, le nombre de mandats présidentiels a été étendu de deux à trois, chacun de quatre ans, permettant à un président de rester en poste jusqu'à 12 ans. Cette disposition qui tombe à un an de la fin du premier mandat de l’ancien capitaine des Lions Indomptables, est donc perçue par certains comme un instrument visant à prolonger l’influence de Samuel Eto'o au-delà des standards admis.

Critères d'éligibilité

Les nouveaux critères d’éligibilité pour les candidats aux postes électifs posent également question. La modification des articles 34 et 36 autorise désormais des individus ayant été épinglés par des instances juridictionnelles nationales et internationales à briguer un poste, à moins d’avoir été condamné « à une peine définitive privative de liberté assortie d’un titre de détention » ou alors « sans sursis supérieure à trois mois ».

Lire sur le sujet : Fecafoot : Samuel Eto'o invité à briguer un deuxième mandat

Cette disposition semble taillée sur mesure pour Samuel Eto’o, condamné à 22 mois de prison avec sursis en Espagne pour fraude fiscale en juin 2022, et récemment condamné à une amende de 200 000 euros pour avoir enfreint les statuts de la CAF en matière d'éthique. Ces changements heurtent les principes édictés par la FIFA et la CAF, qui imposent des critères stricts d’intégrité. Un dirigeant reconnu coupable de violations graves des règles d'éthique ne pouvant siéger dans les organes de gouvernance d’une Association membre.

La rumeur Yannick Noah fait peur

L’abaissement de l’âge limite pour la présidence, désormais fixé à moins de 65 ans au lieu de 70, alimente également les spéculations. Certains observateurs estiment que cette clause vise à exclure des candidats potentiels, notamment Yannick Noah, ancien champion de tennis et figure influente, qui aura 65 ans en 2025 et dont la rumeur susurre qu’il nourrirait l’ambition de briguer la présidence de la Fécafoot.

De plus, le passage de 20 à 22 membres au sein du Comité exécutif, avec la possibilité pour le président de coopter deux personnalités, renforce le pouvoir discrétionnaire de Samuel Eto'o. Les récentes nominations de Pascal Abunde et Pierre Batamack en sont une illustration.

Le ministre des Sports va trancher

Ces réformes, perçues par certains comme une tentative de verrouiller l'appareil dirigeant en faveur de Samuel Eto’o, suscitent de vives réactions au Cameroun. Guibai Gatama, membre du Comité exécutif, dénonce des textes qui « bâillonnent les clubs », « détruisent les règles éthiques » et instaurent une « répartition discriminatoire ». Toutefois, selon Abdouraman Hamadou Babba, à l’origine de l’annulation de plusieurs élections à la Fécafoot avant l’ère Eto’o, les modifications des statuts de la Fécafoot adoptées le 16 novembre 2024 ne peuvent pas entrer en vigueur sans l'approbation préalable du ministère des Sports et de l'Éducation Physique, conformément à l'article 7 de la loi nº 2018/014 du 11 juillet 2018.

Cette loi exige un contrôle de conformité du ministère sur les statuts et règlements des fédérations, aussi bien lors de leur adoption que de leur modification. En l'absence de cet avis, seuls les statuts adoptés le 10 octobre 2023 demeurent juridiquement valables et applicables aux acteurs du football camerounais.

Yannick Noah : le cinéma, nouvelle vie d’une icône camerounaise

A 64 ans sonnés, Yannick Noah a ajouté une nouvelle corde à son arc : celle d’acteur de cinéma. L’ancien champion de tennis, chanteur à succès et figure emblématique de la scène artistique, fera ses débuts dans une fiction télévisée pour France 2 intitulée « Mort sur terre battue ». Le téléfilm policier, dont le tournage a débuté lundi à Paris et en région parisienne, plonge la légende d’origine camerounaise dans la peau de Vincent Beti, un ancien joueur de tennis reconverti en directeur de tournoi. Ce rôle, visiblement inspiré de sa propre trajectoire, promet de mêler charisme et zones d’ombre, tout en l’impliquant dans une enquête autour de la mort mystérieuse d’une jeune prodige du tennis.

Ce n’est pas le premier pas de Yannick Noah dans l’univers du septième art. En octobre dernier, il a marqué les esprits avec son rôle dans « C’est le monde à l’envers ! » de Nicolas Vanier. Cependant, ce téléfilm en préparation pour France 2 marque une étape importante dans sa carrière d’acteur télé. La date de diffusion reste à confirmer, mais l’excitation est palpable pour ce projet qui promet de captiver à la fois les amateurs de sport et les passionnés de polar.

Une carrière marquée par les réussites et les réinventions

Si Yannick Noah brille aujourd’hui sous les projecteurs du cinéma, c’est en tant que dernier vainqueur français de Roland-Garros, en 1983, qu’il est entré dans la légende. Figure adulée du tennis mondial, il a également conduit l’équipe de France à la victoire en Coupe Davis en 1991, avant de se tourner vers la musique. Avec des tubes comme « Saga Africa », devenu un hymne populaire, Noah s’est imposé comme une figure incontournable de la scène musicale française et camerounaise.

Fils du footballeur camerounais Zacharie Noah et d’une Française, Marie-Claire Noah, il porte fièrement son héritage multiculturel. Père de six enfants, dont l’ex-basketteur Joakim Noah, Yannick Noah continue d’explorer de nouveaux horizons, prouvant une fois encore que sa créativité n’a pas de limite.

CAN féminine de handball 2024 : qui pour succéder à l'Angola ?

L’ogre angolais prêt à tout dévorer

Lors de la dernière CAN féminine de handball organisée au Sénégal en 2022, l’Angola avait logiquement remporté le tournoi en se défaisant du Cameroun en finale (28-19). Un succès qui était son quatrième de suite dans le tournoi, le 15ème de son histoire. Une suprématie sans partage dans le monde du handball féminin que les Angolaises comptent bien prolonger cette année encore.

Dans cette compétition organisée en RDC, l’objectif est donc clair, l’emporter devant les concurrentes même si ce ne sera pas évident face à la concurrence dans sa poule. Les Angolaises seront en effet dans le groupe B avec le pays hôte, la RD Congo, ainsi que la Tunisie, la Guinée, le Cameroun et l’Ouganda.

RD Congo, Tunisie et Cameroun au taquet

La RD Congo, pays hôte de cette CAN de handball, ne viendra pas en victime expiatoire, loin de là. Les Congolaises arrivent avec l'ambition de briller à domicile pour tenter de décrocher une première couronne continentale. Dans cette poule qui comporte déjà l’Angola, il y aura aussi la Tunisie, 3ème au classement des titres avec 3 victoires. Les Tunisiennes, qui courent derrière la coupe depuis 2014, ont fini troisièmes il y a trois ans, en battant le Congo lors de la petite finale. La Tunisie est par ailleurs la seule nation hors Angola à avoir remporté la CAN sur les 13 dernières éditions.

Ce groupe B de la CAN de handball sera décidément très disputé puisqu’il y aura aussi le Cameroun. Les Lionnes ont été vice-championnes il y a deux ans et sont toujours en quête de leur premier titre.

Congo et Sénégal favoris du groupe A

Dans le groupe A, deux favoris se dégagent. D’abord le Sénégal, finaliste en 2018 mais aussi demi-finaliste lors de la dernière édition à domicile. La bande à Doungou Camara espère ainsi aller plus haut et pourquoi pas décrocher une première étoile continentale. Les Lionnes auront en outre l’occasion de prendre une revanche sur le Congo dans le groupe  de cette CAN féminine de handball.

Les Congolaises étaient en effet leurs bourrelles lors du match pour la 3ème place il y a deux ans. Ces deux équipes auront ainsi leur carte à jouer non seulement dans ce groupe, mais aussi dans le tournoi pour aller titiller l’Angola. Les autres nations de cette poule A sont l’Egypte, l’Algérie, le Cap-Vert et le Kenya.

A noter que seules 5 équipes ont remporté la CAN féminine de handball : l’Angola (15 titres), la RD Congo (4 titres), la Tunisie (3 titres), la Côte d’Ivoire (2 titres) et le Nigeria (1 titre).

Les groupes de la CAN féminine de handball

Groupe A : Congo, Sénégal, Egypte, Algérie, Cap-Vert, Kenya

Groupe B : Angola, RD Congo, Tunisie, Guinée, Cameroun, Ouganda

Lire aussi : CAN Handball Féminine : une préparation convaincante des Léopards

CAN 2025 : peur sur la participation du Cameroun


Un voile d'incertitude entoure l’avenir de la sélection nationale de football du Cameroun. Bien que déjà qualifiés pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 avec deux journées d’avance, la participation des Lions Indomptables à la prochaine grand-messe du football continental serait menacée. Une ombre plane, celle de la FIFA.

Selon des indiscrétions recueillies par Sport News Africa, l’instance mondiale envisagerait de suspendre le pays de Roger Milla suite au non-paiement des indemnités liés à la « rupture abusive de contrat » de l’ancien sélectionneur du Cameroun, le Portugais Antonio Conceiçao. Montant de l’enveloppe : 1,6 millions d’euros (plus d’un milliard de francs CFA). « La menace de la FIFA est réelle, il ne s’agit pas d’une rumeur », confirme une source au ministère camerounais des Sports.

Nationaliser le banc

L’affaire Conceiçao remonte au mois de février 2022. Alors que le tacticien portugais venait d’offrir une médaille de bronze au Cameroun qui terminait sur la troisième marche du podium de la CAN à domicile, Samuel Eto’o, tout juste élu président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) réclame sa tête. A l’époque, le ministre des Sports Narcisse Mouelle Kombi s’y était publiquement opposé. C’était lors d’une émission diffusée par la télévision nationale le 13 février 2022 : « L’entraîneur-sélectionneur des Lions est maintenu à son poste, au regard de son bilan positif ».

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En 23 matchs officiels sous Conceiçao, les Lions Indomptables totalisent 14 victoires, 6 nuls et 3 défaites, pour 14 rencontres sans encaisser le moindre but. Un bilan élogieux, mais pas convainquant pour un Eto’o qui s’était donné pour ambition de nationaliser le banc. Très vite, le nom de Rigobert Song circule. A Yaoundé, les autorités hésitent par mesure de prudence, mais « la Fécafoot a donné des garanties qu’en cas de procédure, elle ferait le nécessaire pour régler le problème », argue une source ayant connaissance du dossier.

Yaoundé joue la carte du silence

Le limogeage de Conceiçao fut alors prononcé. Et comme cela paraissait prévisible, le Portugais a tout de suite saisi la FIFA pour « rupture abusive de contrat ». L’ancien sélectionneur de l’équipe nationale du Cameroun a eu gain de cause en juillet de la même année. La Commission du statut du joueur de la FIFA ayant condamné le Cameroun à lui verser 1,6 millions d’euros (plus d’un milliard de francs CFA). Mais, depuis cette date, la Fécafoot n’a toujours pas réglé la note.

Alors que la FIFA menace d’appliquer les dispositions prévues en la matière dans son Règlement sur le Statut et le Transfert des Joueurs, notamment la suspension de l’Association membre, affectant son équipe nationale et ses clubs, certaines sources proches du sérail soutiennent que Yaoundé ne devrait pas réagir avant une éventuelle sanction. « La Fécafoot doit être mise face à ses responsabilités et en assumer toutes les conséquences » argue-t-on au ministère des Sports. Affaire à suivre…